• "Il dit qu'il ne veut pas répondre à cette question, il veut des questions plus intéressantes, le Cheval Volant."

    Tout le monde n'a pas la chance de croiser un Petit Prince. 

    J'en ai croisé un, autrefois. J'ai longtemps cru que je ne supporterais pas de ne plus l'entendre rire.

    J'ai perdu ses traits mais contrairement à ce que je croyais, j'entends toujours son rire cristallin et légèrement moqueur. Ce qu'il me reste, c'est sa gentillesse, son "bagarreur" sur son carnet de santé de 3 ans, sa façon de parler comme s'il ne s'adressait vraiment qu'à vous et sa grâce comme s'il n'était qu'en promenade dans ce siècle.

    Depuis son départ, je n'ai plus personne pour parler de serpents boas, de forêts vierges et d'étoiles et l'écho me renvoie : "Tu es seule... tu es seule... tu es seule..."

    Je suis bien obligée de parler de bridge, de golf, de politique et de cravates.

    Alors Petit Prince, après toutes ces années, où je suis morte, où je me suis accrochée pour continuer à vivre, où j'ai cru trouver des oasis qui n'étaient que des mirages, il y a un précieux fil rouge que tu m'as légué et qui me tient vivante :

    "Est-ce que j'ai une question intéressante pour ton Cheval Volant ?"


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